Son essai n’est pas socialiste

MOUVEMENT BONAPARTISTE

TOUT POUR ET PAR LE PEUPLE
« Pour l’Honneur de la France, pour les intérêts sacrés de l’Humanité »
(Napoléon le Grand, 17 ventôse an VIII – samedi 8 mars 1800)

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Le 23 janvier 2014 à 11h37, l’AFP nous a informé que « L’ancien Premier ministre publiera le 6 mars prochain un nouveau livre : « Le Mal napoléonien ». Parmi un certain nombre de raccourcis extrêmement douteux, on trouve notamment l’affirmation gratuite que le maréchal Pétain peut être considéré comme un bonapartiste, et que le Consulat et les deux Empires furent des périodes infructueuses pour la France et pour l’Europe.

Outre le fait que Jospin soit à l’Histoire ce que McDonald’s est à la gastronomie, le rapprochement avec le pétainisme est pire que grotesque. Ben Weider, lui-même juif et fondateur de la Société Napoléonienne Internationale, doit se retourner dans sa tombe.

Quant au bilan des deux empires… Certes, le Premier Empire s’achève après Waterloo, le Second après Sedan – des changements de régime auxquels des parlementaires professionnels du retournement de la veste ne furent pas étrangers – mais comment se sont-elles achevées, les IIIe et IVe Républiques? Quel régime a présidé le massacre de 14-18, pour finir dans la débandade de 1940? Régime dont la politique « d’apaisement » a permis à Hitler d’annexer une si grosse partie de l’Europe.

Et que doivent penser Emmanuelli et Moscovici de ce triste « essai », eux qui ont publiquement rappelé, dans le cadre d’un documentaire sur la chaine parlementaire, que Napoléon le Grand n’avait d’autre choix que de se défendre, face aux puissances de l’Ancien Régime coalisées contre la France et ses alliés? Un peu fort de café de faire porter à Napoléon Ier la responsabilité de guerres qui ont commencé en 1792, alors qu’il était lieutenant, ou à Napoléon III la responsabilité d’une guerre avec la Prusse dont il ne voulait pas, mais que la presse, l’opinion publique et les députés ont exigée d’un homme extrêmement malade, au point qu’il en est mort un peu plus de deux ans plus tard.

Quant à présenter comme négatif le bilan de deux régimes dont la promotion de la vaccination chez le premier, et les égouts fermés chez le second – des réformes personnellement voulues et mises en œuvre par Napoléon le Grand et par Napoléon III – ont sauvé des millions de vies, que dire si ce n’est que Lionel Jospin est très mal placé pour se mettre à leur place. Un homme qui a vendu nos services publics et autant aggravé la dette nationale se doit de se taire face à des hommes qui ont fondé notre assistance publique et laissé la France plus prospère qu’ils ne l’ont trouvée. Qu’il assume plutôt les conséquences de son échec, comme il l’a dit le 21 avril 2002. Dans 200 ans, on ne se souviendra plus de lui, contrairement à Napoléon le Grand, son neveu et leurs réalisations, qui sont la charpente de la France du XXIe siècle. Car si la gloire est éphémère, l’obscurité est éternelle.